Débat à l'Assemblée nationale : l'opportunité d'une quatrième révolution industrielle écologique et numérique

Dans le cadre de la semaine de contrôle de l'action gouvernementale, j'ai participé au débat proposé par mes collègues du groupe MoDEM portant sur l'opportunité d'une quatrième révolution industrielle écologique et numérique. J'ai ainsi adressé ma question à Brune Poirson, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de la transition écologique et solidaire et Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d'État auprès du Ministre de l'économie et des finances.

Les révolutions industrielles ont bouleversé nos sociétés, nos manières de vivre et de produire. La première, apparue à la fin du XVIIIe siècle, est en lien avec l'exploitation massive du charbon et le développement de la machine à vapeur. La seconde est étroitement liée au développement de l'électricité et de l'exploitation des champs pétrolifères à la fin du XIXe siècle. La société dans laquelle nous vivons est le fruit de la troisième révolution industrielle, en lien avec le développement des outils électroniques et numériques dont l'objectif était d'augmenter notre manière de travailler.

La crise sanitaire inédite que nous vivons a révélé de nombreuses disparités, économiques et sociales en même temps qu’elle nous a forcés à adapter nos manières de travailler. Le Premier ministre l’avait déjà annoncé : nous ne sortirons pas de cette crise comme nous y sommes entrés. Penser le monde de demain, c’est tirer les conséquences de cette crise sanitaire, adapter nos manières de vivre, de produire et mettre les technologies au service des individus. 

A ce titre, le numérique apparaît en effet comme une opportunité à la condition qu’il soit à la portée de tous et que personne ne soit laissé de côté. À mon sens, le succès de la France dans la révolution industrielle numérique, déjà enclenchée, réside dans trois enjeux de taille, qu’il nous faudra relever. 

Le premier enjeu concerne la capacité d’apprentissage tout au long de la vie et la garantie que chacun s'adapte aux évolutions numériques. 

Présidente du groupe d’études « illectronisme », je suis très sensible à la problématique de l’inclusion numérique. Si le coût des équipements ou l’accès à Internet représente un frein non-négligeable pour certains, la non-maîtrise des outils numériques est un frein bien plus difficile à lever. 

La continuité pédagogique a pu mettre en évidence des difficultés liées au numérique pour certains professeurs, parents ou enfants. Il nous faut donc développer les solutions d’apprentissage pour tous afin que les compétences numériques deviennent un véritable levier d’inclusion. 

Le second enjeu est sociétal :  la révolution numérique doit durablement profiter à tous. 

Elle a, à l’instar des autres révolutions industrielles, profondément transformé l’organisation du travail, la structure de notre société et le lien social, ainsi que l’accès à l’information. Il convient de faire en sorte que chacun puisse y participer et en bénéficier, dans une démarche résolument durable.  

Enfin, le troisième enjeu relève de la souveraineté technologique de la France et de l’Europe, notamment pour le développement de l’intelligence artificielle. L’excellence universitaire, la recherche et le développement en sont des facteurs clés. Nous devons activer massivement ces leviers pour devenir le nouvel épicentre de cette révolution industrielle. 

Comment placer le numérique et l'intelligence artificielle au service de tous et faire en sorte qu'ils profitent durablement à chacun ?

Saurons-nous saisir cette opportunité et nous montrer à la hauteur de la révolution numérique déjà en marche ?

➡️ Le numérique, c'est aussi un enjeu culturel et social.

Le @gouvernement déploie une politique d'accompagnement de l'appropriation du numérique pour que chacun puisse bénéficier de ses opportunités, accéder au service public numérisé, et faire société à l'ère du numérique.

Plateforme de médiation "solidarités-numérique", déploiement des pass numériques, pacte numérique destiné aux salariés et aux entreprises... Des initiatives que je salue et qu'il faut renforcer et multiplier !

Retrouvez en vidéo mon intervention dans l'hémicycle ainsi que la réponse de la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher

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