Mon combat du mois de Mai
Le cinéma connait depuis quelques années des difficultés. Il est important aujourd’hui de promouvoir cette industrie qui joue un rôle primordial dans notre développement culturel et c’est pour cette raison que j’en ai fait mon combat du mois !
En avril dernier, j'ai eu l'opportunité d'échanger avec les représentants du groupe UGC, entreprise implantée sur notre circonscription au centre commercial Parly 2. Ces échanges m'ont permis de mieux appréhender les défis auxquels les salles et distributeurs sont confrontés, en particulier depuis la crise du Covid, puis de l’augmentation du coût de l’énergie.
Je participe également au groupe d’étude Cinéma de l’Assemblée nationale où nous avons auditionné les professionnels afin de discuter des politiques à mettre en place pour favoriser la création, la production et la diffusion d’œuvres cinématographiques. Je remercie à cette occasion Constance Le Grip, présidente de ce groupe d’études.
L'industrie cinématographique relève des défis importants. Les avancées technologiques, l'évolution des modes de consommation et la concurrence des plateformes de streaming ont bouleversé le paysage cinématographique traditionnel. Il est donc essentiel d'adapter nos politiques publiques afin de garantir un environnement propice à la création et à la diffusion des films.
C’est dans ce contexte que le cinéma français continue de s’exporter. A l’international, le cinéma français enregistre 27 millions d'entrées en 2022, soit un peu moins que la moitié d'une année moyenne sur la décennie écoulée. La situation est déjà bien meilleure qu'en 2021 (+51,8%), en plein chaos lié au Covid-19. La part du cinéma français est non négligeable à l'international, notamment dans l'animation avec une remarquable présence des œuvres françaises dans les festivals internationaux, et sur les plateformes, où la France est le premier pays non anglophone (6,5% des films).
C’est donc pour soutenir ce cinéma français et international qu’avec quelques collègues j’ai eu la chance d’être invitée à Cannes, avec la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak qui y a fait des annonces importantes avec notamment les lauréats de l’appel à projets « La grande fabrique de l’image » de France 2030. Cette initiative inédite, dotée de 350 millions d’euros de France 2030, se fixe pour ambition de faire de la France un leader des tournages, de la production de films, séries et jeux vidéo, de la post production et de la formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Au total, ce sont 68 projets retenus dans 12 régions, avec 11 studios de tournage, 12 studios d’animation, 6 studios de jeux vidéo, 5 studios d’effets spéciaux et post-production et 34 organismes de formation.
Je souhaite préciser ici, suite à la polémique lancée par Justine Triet après avoir remporté la Palme d’or pour son film « Anatomie d’une chute » où elle a dénoncé la “ marchandisation de la culture “ et le fait que “le gouvernement néolibéral casse l’exception culturelle française “; que tout en respectant la liberté d'expression de chacun, je m'insurge contre ces jugements à charge très injustes.
Je rejoins la réponse de la ministre de la culture. Oui, nous défendons et renforçons l’exception française, modèle dont nous sommes fiers. Pour cela, nous avons créé de nouvelles taxes pour faire rentrer de nouvelles ressources dans le budget du CNC. Nous avons mobilisé durant la crise du Covid plus de 400 millions d’euros d’aides pour le secteur et permis aux jeunes d’aller au cinéma grâce au pass culture.
Ce mois-ci, je me suis donc engagée à promouvoir des politiques visant à soutenir cette industrie cruciale. Le cinéma représente un héritage culturel précieux, c’est un moteur économique, il est donc de notre responsabilité de lui assurer un avenir prospère. Je vous invite à aller dans nos salles de cinémas au plus proche de chez vous afin de faire vivre cette industrie et notamment durant la Fête du cinéma du 2 ou 5 juillet avec des places à 5€ !
